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Distance : 122 km
La nuit a été calme, nous n'avons pas entendu les lions dont nous avaient parlé les deux Sud-Africains la veille.
Nous avons bien dormi mais, au réveil, nous constatons que la nuit a dû être particulièrement froide :
il y a du givre sur les voitures et un glaçon s'est formé au bout du robinet à l'arrière de notre Landy.
Ce matin, nous devons nous réchauffer autour d'un bon feu avant de préparer le café et prendre notre petit déjeuner.
Le petit déjeuner avalé, nous levons le camp et partons pour rejoindre la région sud du Central Kalahari Game Reserve (CKGR). Très peu de touristes s'aventurent dans cette région et, par endroit, il faut faire sa trace dans le sable mou comme un bulldozer. Il faut dégonfler les pneus à 1.2 bar et bloquer le différentiel. Malgré que le terrain soit relativement plat, le moteur souffre comme si c'était abrupt. La consommation de diesel grimpe à 20 litres aux 100 km.
Nous longeons ensuite les Pans de Mahurushele, Khwankwe et Khankhe. A cet endroit, la piste est plus compacte et la végétation est moins touffue. On peut apercevoir quelques petits animaux.
Après les Pans, la piste redevient "deep sand" et la végétation se fait plus boisée.
Tout à coup, nous apercevons une jeune femme San marchant au milieu de la brousse. Cela signifie que nous approchons du village San de Kukumane.
C'est la seule trace humaine que nous verrons lors de notre traversée du Kalahari; une vingtaine de personnes.
Nous nous arrêtons pour acheter des colliers faits main et pour discuter un moment avec les membres de cette tribu.
Ils tentent de préserver la culture ancestrale dont ils sont très fiers.
Le Kalahari est la terre des Basarwa (San ou Bushmen), habitants primitifs de l’Afrique australe qui vivaient ici depuis 25 000 ans.
A partir de 1997, le gouvernement a expulsé la majorité des San hors de la réserve animalière du Kalahari (CKGR), dans le but de protéger le parc naturel.
En 2006, les San ont fait appel, et obtenu le droit de revenir sur leurs terres ancestrales.
Francis donne un peu de tabac à un San qui semble intéressé. Aussitôt, le San bourre un vieil os décoré qu'il sort de sa poche et se met à fumer avec un immense plaisir.
Nous leur laissons aussi du sucre et du Rooibos. Rooibos signifie "buisson rouge" en afrikaans. Il s'agit d'une plante qui pousse uniquement en Afrique du Sud, au nord de la ville du Cap, que l'on infuse et qui ne contient pas de caféine.
Oldtimer |
Jeunesse San |
Après cette sympathique rencontre nous reprenons la piste en direction de Bape Camp. Quelques kilomètres après le village San, nous pouvons encore voir des ânes et des chèvres.
Nous faisons une petite halte pique-nique (pain et charcuterie) directement dans les Landys car le bush est assez épais et la visibilité aux alentours est très limitée. Le reste du trajet s'effectue sur une piste vraiment "deep sand".
Tout à coup, la voix synthétique du GPS nous indique : "Tourner - à - droite !".
Après quelques mètres sur une toute petite piste, nous entendons : "Vous - êtes - arrivés - à - destination !"
En fait, nous sommes sur un emplacement complètement vierge. Il n'y a pas de toilette sèche, pas d'endroit pour le feu, ni même une indication du numéro de place.
En revanche, nous avons une superbe vue dégagée sur la savane, au milieu du Kalahari, sans autres êtres humains à moins de 100 km à la ronde.
C'est justement ça que nous sommes venus chercher au CKGR !
Avant que la nuit tombe, nous avons encore plusieurs choses à faire :
Finalement, nous savourons un Amarula au coin du feu, sous un magnifique ciel étoilé. Nous sommes complètement envoûtés par ce lieu magique et par l'intense sentiment de liberté qu'il procure.
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