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Distance : 143 km
Nous avons entendu le lion rugir toute la nuit, à intervalles réguliers. Par moment, nous entendions également un rugissement en réponse venant de beaucoup plus loin.
Au réveil, nous l'entendons encore. Michel, pas trop rassuré, descend de la tente pour allumer un grand feu protecteur.
Fabienne et Francis sont déjà debout, ils viennent juste de réaliser que c'est un lion que nous avons entendu toute la nuit, pas des éléphants.
Nous décidons de ne pas traîner ici et d'aller prendre notre petit déjeuner plus loin.
Mais, avant tout, nous avons envie de trouver ce fameux lion. Tous en voiture !
Nous faisons à peine 200 mètres en direction de la pompe, quand nous entendons à nouveau le rugissement, juste à côté de nous.
C'est Dylan qui localise le lion en premier :
- Là, derrière les buissons, je vois deux oreilles qui bougent !
Michel prend une photo et confirme qu'il y a bien un lion dans les fourrés. C'est le lion qui nous a fait si peur hier soir.
Avec les Landy, nous sortons de la piste et contournons les fourrés pour pouvoir observer notre ami le lion dans de meilleures conditions.
Quelques minutes plus tard, nous le voyons prendre la direction de notre camp et nous le suivons. Il finit par retourner dans la brousse et se coucher un peu plus loin dans les hautes herbes, sans oublier de jeter un dernier regard dans notre direction en guise d'adieu.
A Xaxa Camp, il y a deux emplacements pour passer la nuit.
Nous avons dormi au CKKAD02 et nous décidons de nous rendre au CKKAD01, à 950 m, pour y prendre notre petit déjeuner, un peu à l'écart du lion.
L'emplacement n'a pas été occupé la nuit passée car il n'y a pas de trace de feu.
Après un bon p'tit déj. pour nous remettre de nos émotions, nous prenons la piste en direction de Xade Gate. La piste est à nouveau très "deep sand".
Pendant ce trajet de 66 kilomètres, nous apercevons quelques animaux et aussi une carcasse de voiture (le Central Kalahari ne pardonne rien !).
Nous arrivons vers midi à Xade Gate. A proximité de la gate, où se trouvent les rangers, il y a des places pour camper et un véritable bloc sanitaire.
C'est le seul endroit du CKGR où l'on peut trouver de l'eau.
Nous profitons de remplir le réservoir d'eau des voitures (30 litres chacun) et de remplir les bouteilles de 5 litres vides.
Nous vidons également deux jerricans de diesel dans chaque voiture. Il nous reste donc un seul jerrican de 20 litres sur le toit.
Par précaution, nous décidons de le garder jusqu'à ce que la première voiture arrive sur la réserve.
En cas de besoin, nous pourrons le vider dans une seule voiture pour aller chercher du ravitaillement.
Nous profitons également de cette eau providentielle pour faire un peu de lessive et pour prendre une bonne douche froide.
Après cinq nuits passées dans la brousse, le contact de l'eau sur notre peau desséchée par le sable est un pur bonheur.
Tout beaux tout propres, nous préparons une bonne salade de riz aux poivrons et au corned-beef que nous dégustons tranquillement sur place.
Après cette recharge en eau, nous sommes parés pour la suite de notre aventure dans le Central Kalahari.
Les 73 kilomètres restant jusqu'à Piper Pan Camp sont bien différents. La piste est moins "deep sand", la végétation moins dense et nous traversons plusieurs Pan,
ce qui nous donne une meilleure chance d'apercevoir des animaux.
Avant d'arriver à Piper Pan Camp, nous traversons encore un autre Pan où nous avons la chance d'apercevoir un animal nocturne rare : un protèle. Le protèle est de la famille des Hyaenidae, mais possède 5 doigts aux membres antérieurs. Il mesure entre 55 et 80 cm de long, environ 50 cm de haut pour un poids allant de 8 à 12 kg.
Avant de rejoindre notre emplacement, nous allons jeter un coup d'oeil à Piper Pan.
Notre emplacement pour deux nuits (CKPIP02) ressemble à ceux de Khutse (équipés d'une toilette sèche et d'un seau pour la douche). Il se trouve dans la savane, à deux kilomètres de Piper Pan et de son Waterole. L'autre emplacement (CKPIP01) est sur le Pan mais n'était pas libre lors de la réservation.
Nous nous installons, puis, tout en admirant un magnifique coucher de soleil, nous nous régalons des restes de filet de boeuf et de spaghettis.
La soirée nous semble moins froide que les précédentes, et aussi plus rassurante.
Nous terminons cette belle journée en savourant un Amarula au coin du feu.
Une heure après s'être couchés, Nathalie, qui ne dort que d'une oreille, entend du bruit comme si un animal courait sur notre place.
Après vérification, il n'y a rien aux alentours. Bonne nuit !
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