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Distance : 71 km
Pour notre première nuit sur des futons, à quatre dans la même chambre, nous avons bien dormi.
Ce matin, nous nous levons tranquillement,
rangeons les futons et descendons dans la salle commune avec nos pâtisseries pour le petit déjeuner.
Le propriétaire, qui avait tout un groupe de Français pour la nuit (à l'occasion d'un mariage),
nous offre généreusement le surplus de leur petit déjeuner.
Nous avons droit au jus d'orange pressé, à du vrai café, du thé, des fruits, de la charcuterie et des pâtisseries. Parfait !
Aujourd'hui, notre parcours jusqu'à Karuizawa est un tronçon de la Japan Romantic Road.
Cette "route romantique" est un itinéraire de 350 kilomètres entre Nikko et Ueda
permettant de découvrir un éventail de paysages montagneux, de villes thermales, de sanctuaires et de sites du patrimoine mondial.
Juste avant l'immense parking de l'Onioshidashi Park, nous passons un poste de péage mais il n'est pas en fonction.
L'Onioshidashi Park se trouve sur un champ de lave provenant d'une puissante éruption du mont Asama en 1783.
Le paysage est constitué d'une masse chaotique de formations volcaniques irrégulières, ponctuées de quelques zones de verdure.
Au centre du parc, se dresse le temple Asama Kannon-do, dédié à la déesse bouddhiste Kannon.
Nous sommes au pied du mont Asama, un stratovolcan actif de 2568 mètres d'altitude, qui joue à cache-cache derrière les nuages.
Nous payons l'entrée et partons à l'aventure sur les petits chemins qui serpentent au milieu du champ de lave. L'endroit est diablement beau et pas trop envahi par les touristes.
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Après une heure de marche dans ce décor volcanique, un orage nous tombe dessus. Comme nous sommes près du temple, nous profitons d'une petite échoppe pour nous mettre à l’abri et boire un Ramune (limonade japonaise). Le Ramune est l'un des symboles modernes des étés au Japon, lorsqu'il fait particulièrement chaud. L'obturation des bouteilles est effectuée par une bille en verre qui est maintenue en place grâce à la pression du dioxyde de carbone contenu dans la boisson. Un petit entraînement est nécessaire pour arriver à ouvrir la bouteille proprement et pour boire au goulot sans que la bille, restée à l'intérieur, ne rebouche l'ouverture.
Après l'orage, nous nous rendons au restaurant de l'observatoire à l'entrée du parc. Au distributeur, nous prenons des tickets pour des plats de curry et des Ramen, puis nous nous installons pour manger derrière les grandes fenêtres qui donnent sur la coulée de lave.
Incroyable : cinq jours après notre visite, le mont Asama est entré en éruption pour la première fois depuis 2015.
Après le repas, nous nous déplaçons en voiture sur 600 mètres jusqu'à l'Asama Volcano Museum dans l'idée d'accéder à la plate-forme d'observation
que nous avons aperçue depuis l'Onioshidashi Park. Finalement, le prix du ticket et l'averse qui arrive nous dissuadent d'entrer.
Nous reprenons la voiture pour rejoindre la Japan Romantic Road, mais nous nous perdons dans les méandres des parkings.
Il faut dire que la signalisation routière ne nous est pas d'une grande utilité !
Lorsque nous retrouvons enfin notre route, le déluge s'abat sur nous. Nous nous arrêtons quand même sur l'aire de repos Asama Rokurigahara car, entre les gouttes, nous apercevons le mont Asama qui s'est libéré de ses nuages.
Nous continuons la route jusqu'aux Shiraito Falls, avec un péage (celui-ci est bien en fonction).
Petite précision : ce sont les chutes Shiraito près de Karuizawa dans la préfecture de Nagano,
à ne pas confondre avec les chutes du même nom qui se trouvent près du mont Fuji.
Après avoir garé la voiture, nous passons devant les stands de nourriture, de boissons et de produits locaux,
et prenons le petit chemin qui mène aux chutes. L'endroit est envoûtant.
La cascade Shiraito, qui mesure trois mètres de haut et 70 mètres de large, est absolument magnifique.
Cette cascade n'est pas alimentée par une rivière mais par de l'eau souterraine qui ruisselle sur une strate volcanique
avant de faire surface ici.
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Nous arrivons au Karuizawa Prince Hotel West vers 16h30. Nous ne savons pas encore à quoi ressemblera notre logement
car nous avons réservé l'offre "chambre la moins chère, selon disponibilité à l'arrivée".
En attendant la petite voiturette qui doit nous emmener à nos chambres,
nous profitons du petit commerce pour acheter un pique-nique que nous mangeons sur le pouce.
45 minutes plus tard, on nous emmène enfin à nos chambres ... ou plutôt à nos deux grands chalets, chacun étant prévu pour 4 personnes ! La grande classe !
Sans traîner, nous déposons nos sacs et préparons le matériel pour une excursion de nuit : chaussures de marche, appareil photo, lampes frontales, anti-moustiques, etc ... Nous avons réservé une excursion pour voir des écureuils volants. Alors, nous retournons au parking, roulons 7 kilomètres puis marchons 350 mètres pour enfin atteindre le Visitor Center du Picchio Wildlife Research Center.
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The Picchio Wildlife Research Center, créé en 1992, propose des activités dans la nature telles que l'observation des oiseaux,
l'observation des écureuils volants et de quelques autres animaux.
Nous avons réservé le Flying Squirrel Watching Tour :
une sortie dans les bois au crépuscule pour observer l'un des plus grands écureuils volants au monde : le musasabi.
C'est une espèce endémique du Japon qui peut atteindre 80 cm de la tête à la queue.
La visite commence par une conférence sur l'écureuil volant (taille, poids, régime alimentaire, habitudes de vie, etc...).
Ce soir, notre petit groupe est accompagné par une équipe de télévision japonaise.
Vers 19h00, nous prenons la direction de la forêt où se trouvent quelques petits abris fixés aux arbres.
Les abris sont équipés d'une caméra de manière à savoir lequel est occupé par un musasabi durant la journée (ce sont des animaux nocturnes).
Le ranger nous explique que les écureuils sortent de l'abri 30 minutes après le coucher du soleil.
Ils grimpent alors jusqu'à la cime de l'arbre et s'élancent en direction d'un autre arbre.
En moyenne, l'animal peut planer sur une distance d'une cinquantaine de mètres, mais parfois bien plus.
Pour l'instant, notre musasabi dort tranquillement.
Le soleil est couché depuis 30 minutes lorsque tout à coup nous voyons une petite tête sortir par le trou de l'abri. Le ranger l'éclaire avec une lampe rouge de faible intensité pour ne pas le déranger. Ensuite, comme prévu, le musasabi grimpe rapidement dans l'arbre jusqu'à la cime. Nous le voyons s'élancer mais, avec ces conditions d'éclairage, il n'est pas possible de faire des photos du musasabi en vol. Par chance, il atterrit contre un arbre sur lequel est également fixé un abri. Ça nous donne l'opportunité de le voir grimper et s'élancer à nouveau. Son deuxième vol plané l'emmène au coeur de la forêt, ce qui clôt la séance d'observation.
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Avant de partir, nous posons encore quelques questions au ranger et recevons un certificat attestant notre observation d'écureuil volant. C'est une jolie expérience.
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De retour au Karuizawa Prince Hotel West, nous passons au petit commerce pour acheter tout le nécessaire pour le petit déjeuner du lendemain : jus de fruits, pain, miel, pâtisseries, café en poudre, "Milk Tea" et une petite bouteille de saké pour fêter cette journée.
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