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28.07.2017 : Kalovia Campsite - Kanunshya Campsite

Distance : 132 km

Au milieu de la nuit, nous sommes réveillés par un drôle de bruit. En ouvrant la tente, nous apercevons un hippopotame qui broute l'herbe juste à côté de la voiture. Il faut dire que nous ne sommes pas très loin de la Luangwa River. Pendant le reste de la nuit, nous entendons aussi des hyènes et des lions.
Après un solide petit déjeuner, nous nous préparons à lever le camp. Les deux gardiens nous indiquent un chemin facile pour rejoindre la piste principale.

Kalovia Campsite
Kalovia Campsite

La piste principale en direction du Luambe National Park est un peu "deep sand", mais assez facile. Arrivés à Chakolwa Gate, bien que la simple traversée de Luambe National Park soit gratuite, nous préférons quand même payer l'entrée. Ainsi, nous avons l'autorisation de quitter la piste principale pour visiter un peu le parc.

Trajet pour rejoindre le North Luangwa National Park
Trajet pour rejoindre le North Luangwa National Park
Arrivée à Chakolwa Gate
Arrivée à Chakolwa Gate
Chakolwa Gate Chakolwa Gate
Chakolwa Gate
Paiement de l'entrée du parc
Paiement de l'entrée du parc

Nous entrons dans le parc et prenons la piste qui longe au plus près la Luangwa River.

Entrée dans le parc
Entrée dans le parc
Piste du Luambe National Park
Piste du Luambe National Park

Dans le parc, nous voyons surtout des oiseaux et des Homo sapiens.
Vers midi, nous trouvons un endroit dégagé, au bord d'un marais, pour faire une petite pause. Soudain, une voiture de lodge apparaît et s'arrête à notre hauteur. Pendant que le chauffeur-ranger vérifie nos autorisations, nous profitons de lui demander si nous pouvons aller pique-niquer au lodge. En voyant sa tête, on comprend que la réponse est non.

Flore locale
Flore locale
Transport de sacs de coton
Transport de sacs de coton
Bec-ouvert africain
Bec-ouvert africain
Rollier à longs brins
Rollier à longs brins

Nous continuons notre route à la recherche d'un endroit dégagé et ombragé pour manger. Finalement, comme il est difficile de satisfaire ces deux critères, nous nous arrêtons sur une grande plaine et utilisons la porte arrière des véhicules pour avoir un peu d'ombre. Après un rapide repas à base de salade, jambon et Biltong, nous nous dirigeons vers la sortie nord du parc.

Champ de coton à la sortie du parc
Champ de coton à la sortie du parc
Fleur et coton Fleur et coton
Fleur et coton

La piste est bonne mais un peu fatigante, car nous devons traverser des villages où il y a plein d'enfants qui courent, les mains tendues en direction de nos voitures. Nous commençons à prendre un peu de retard sur le temps estimé par le GPS.

Prochain obstacle : le feu !

Feu de brousse
Feu de brousse
Vite une photo !
Vite une photo !
Avec le vent, le feu se propage rapidement
Avec le vent, le feu se propage rapidement

En Zambie, lorsqu'on est arrêté au feu, on n'attend pas qu'il passe au vert pour partir; on attend que le vent soit favorable !
Peu après, nous sommes sur une piste très étroite qui serpente au milieu des champs, lorsque nous perdons de vue la voiture de Fabienne et Francis dans nos rétroviseurs. Soudain, le talki-walki grésille et nous entendons une petite voix :

- Attendez-nous, nous sommes coincés !

Après une courte marche arrière, nous découvrons leur voiture avec le pont arrière posé sur la route et la roue gauche pendue dans le vide entre deux murets.

On est mal, on est mal !
"On est mal, on est mal !"

Heureusement, il ne semble pas y avoir de dégât. Mais la question est de savoir comment sortir la voiture de cette mauvaise posture. Après réflexion, nous mettons au point un plan de sauvetage. Il faut lever la voiture avec l'air jack et combler le vide sous la roue avec notre réserve de bois de feu. Au moment de mettre à exécution notre plan, des villageois, sortis de nulle part, viennent proposer leur aide.

Analyse de la situation
Analyse de la situation
Préparation d'un plan de sauvetage
Préparation d'un plan de sauvetage
Installation de l'air jack Installation de l'air jack
Installation de l'air jack
upporters locaux
Supporters locaux
Construction d'un support avec notre réserve de bois
Construction d'un support avec un tronc d'arbre et notre réserve de bois
Espérons que notre construction supporte la charge !
Espérons que notre construction supporte la charge !
Tout le monde retient son souffle
Tout le monde retient son souffle

Après une heure de travail acharné, nous arrivons enfin à remettre la voiture sur la route. L'air jack est une invention géniale ! Nous donnons quelques sous aux Zambiens qui nous ont prêté main-forte et reprenons la piste rapidement. En fin de compte, nous nous en tirons pas si mal.

Les derniers kilomètres pour atteindre Kanunshya Gate sont épuisants. A la tombée de la nuit, il est plus difficile d'évaluer l'état de la piste et, en plus, nous ne sommes pas certains de l'itinéraire proposé par le GPS. La traversée des villages devient dangereuse car il y a beaucoup de monde sur la route.

Halte pour demander notre route
Halte pour demander notre route
Tout le village est concerné
Tout le village est concerné

Nous arrivons à Kanunshya Gate vers 18h30. A partir de là, nous devons être accompagnés d'un ranger pour parcourir les 6 kilomètres "hors piste" jusqu'au camp. Vu l'heure tardive, le ranger qui devait nous accompagner est rentré chez lui. Heureusement, des villageois vont le chercher et, après quelques minutes, le ranger arrive avec son fusil et un petit sac à dos. Il s'installe dans la voiture de Fabienne et Francis et nous les suivons dans la nuit noire. Tout une expédition ! Parfois, le ranger doit sortir de la voiture pour essayer de trouver un passage dans l'épaisse forêt.

Après quelques détours, nous arrivons enfin au camp, au bord de la Luangwa River (notre deuxième camp individuel). Nous faisons connaissance avec les deux gardiens. Comme il fait trop noir pour s'aventurer à pied dans la brousse, le ranger reste aussi au camp.

Pendant que nous installons le campement à la lueur de nos lampes frontales, un cri déchire le silence. Fabienne vient d'apercevoir un serpent juste à l'endroit où elle allait poser le bois pour le feu. Un des gardiens accourt et, avec un grand sourire, tente de nous rassurer :

- It's a "puff" !

- Is it dangerous ?

- Yes, very dangerous !

- So, what can we do ?

- Don't worry, it's gone now !

Nous continuons à nous installer ... en regardant bien où nous mettons les pieds !
Quelques minutes plus tard, nous revoyons le serpent qui se dirige vers les échelles de nos tentes. Cette fois, les gardiens le font définitivement partir.

Vipère heurtante
Vipère heurtante
Vipère heurtante de face
Vipère heurtante de face

Le "puff adder" ou vipère heurtante fait partie des serpents qui ont l’attaque la plus rapide au monde (2.6 m/s). La vipère heurtante n’attaque l’homme qu’en dernier recours, lorsqu'elle se sent menacée. Elle "prévient" alors de son intention de mordre en sifflant et en donnant de brusques mouvements de tête. Même si la dose injectée est toujours moindre en cas de défense, son venin est mortel.

Nous ne sommes vraiment pas rassurés, mais un bon repas préparé par les ados (tomates aux oeufs) et un double Amarula au coin du feu nous font oublier les mésaventures de la journée.


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